30.01.2025-01.06.2025
MIR
Musée international de la Réforme
VOIR L’INVISIBLE
L’art brut et l’au-delà
Après des dessins d’enfants dans la guerre en 2023, 70 gravures bibliques de Rembrandt et une histoire ludique des religions en 2024, le MIR présente 14 créatrices et créateurs d’Art Brut qui se sentent relié.es à l’au-delà et à l’invisible.
Commissaire de l’exposition, Lucienne Peiry a réuni plus d’une centaine d’œuvres dans cette perspective, des peintures, dessins, sculptures, broderies, assemblages etc. Mises à disposition par 14 institutions et collectionneurs et collectionneuses privé.es, en Europe, elles sont exposées dans les cinq salles temporaires du musée, dans une scénographie conçue par l’architecte Sarah Nedir. Des cartels informent le public sur les circonstances particulières relatives à la genèse et au développement des créations. L’ensemble des productions ont été réalisées par six femmes et huit hommes originaires de douze pays différents, vivant du XIXe siècle à aujourd’hui. Ces œuvres incarnent une quête de la transcendance.
Un cercueil en forme de coq géant, une robe brodée conçue pour rejoindre un défunt dans l’au-delà, des taches violettes et carmin pour dialoguer avec des esprits, une évocation tourmentée du livre de l’Apocalypse par le fondateur de la Croix-Rouge, telles sont quelques-unes des œuvres exposées.
D’Allemagne, de Chine, des Etats-Unis, de France, du Ghana, d’Indonésie, d’Italie, de Nouvelle Guinée, de Pologne, de Suisse, d’Autriche et de République tchèque, ces créatrices et créateurs expriment dans une grande diversité de formes des interrogations existentielles et métaphysiques.
Solitaires, déviants, ils ne trouvent guère de place dans leur communauté et souvent n’envisagent de raison d’être qu’à travers des œuvres réalisées en autodidacte et à contre-courant. Leurs créations sont, par excellence, des productions qui ouvrent sur l’altérité et sur l’invisible.
Image
Le cercueil en coq d’Ataa OKO devant les panneaux d’August WALLA
© Lundi 13