02.23.2017-04.29.2017

Galerie Sonia Zannettacci

Marc Ferroud

Marc Ferroud ne sculpte pas dans la masse brute, ni ne modèle dans la glaise, ou le plâtre, des formes que le bronze, après, pérennise. S’il travaille dans une matière qui tient un peu des deux premières (le « fil de fer » est dur et souple), par contre elle a déjà subi une transformation, bien précise et utilitaire, elle est donnée et il la prend telle quelle, industrielle,  « ready-made » — la matière, pas la pièce !

[…] plutôt que de sculpter le fil, de le tordre directement, le presser d’emblée de prendre des formes, il lui propose des parcours, lui dresse bien sûr quelques obstacles, lui organise quelques épreuves, lui calcule des contraintes, lui ménage des espaces, plus ou moins larges, et des passages, de préférence étroits […] La matière, alors, telle qu’elle est, filée, galvanisée, se met à exprimer autre chose que sa platitude, et se libérer de l’embobinage, et révéler, se révéler, d’autres possibles : courbes ouvertes, voluptueuses, volutes, spirales, dentelles, cheminements de parallèles, convergences, ou faisceaux concentrés en un point, d’où elle va s’élancer, jaillir en gerbes, ou s’épancher, s’épanouir en corolles. - Alain Enjary